&    La compassion :

 

Elle est le résultat d'une démarche personnelle, d'une croissance personnelle qui repose sur sept piliers : l'éveil, le discernement, l'humilité, l'ouverture, l'espérance, le lâcher-prise et enfin des pratiques quotidiennes comme la présence à l'instant, l'action persévérante et l'attitude compatissante.

 

L’éveil, la prise de conscience l’attention à ce qui se vit dans l’instant présent.

Le discernement, la découverte de l’action juste, celle qui va promouvoir la vie en nous et chez les autres.

L’humilité, qui permet d’accepter que l’autre soit autre et que je n’aie pas à le juger.

L’ouverture, la possibilité, la capacité de sortir du cadre défini par nos valeurs, nos attentes, nos idées à propos de ce qui est juste et rationnel. Etre ouvert c’est accepter d’être remis en question

La capacité d’espérer, d’avoir une attitude de confiance face à la vie, face à soi-même et face aux autres.

Le lâcher prise, soit accepter de ne rien avoir en retour, de ne pas savoir ce qu’il adviendra de ce qu’on a donné. Accepter d’avance d’avoir peut-être mal discerné.

 

La compassion se traduit pas une attention bienveillante de chaque instant de la vie. Elle consiste, par exemple, à être prévenante, patiente, tolérante, ouverte à voir ce qui est beau, bon, à ne pas tenir rigueur à l'autre de ses erreurs, à être généreux psychologiquement et matériellement, à pardonner, à fermer ses oreilles aux critiques et aux rumeurs, à veiller sur ses attitudes.

Vivre d'une manière compatissante au quotidien, c'est une recherche personnelle, un engagement à prendre avec soi-même. C'est une attitude, une aventure exigeante et essentielle, que l'on vit le mieux possible, avec des hauts et des bas. C'est un chemin qui n'est jamais terminé et qui donne du sens à la vie.

 

La compassion peut aussi être manifestée de manière indirecte : en calmant ses propres tourments intérieurs pour devenir disponible aux autres, en priant pour les autres, en allumant un cierge ou un lumignon pour marquer le lient de sollicitude que l’on a établi avec lui qui traverse une phase difficile, en envoyant des pensées positives, une petite lettre un courriel, un sms. La compassion ne peut émaner que d’un esprit pacifié et ouvert, c’est sur soi qu’il faut aussi veiller.

 

Avant d’entrer dans ce chemin de compassion, changez d’esprit, veillez sur votre propre esprit. De cela va dépendre la qualité de ce que vous pourrez faire, de ce que vous pourrez donner aux autres. (J-Yves Le loup)