Le livre du Bonheur de … Marcelle Auclair

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N’avez-vous pas un nid dans les cheveux ?

 

Cette loi absolue de la pensée créatrice, l’idée que nos pensées de maladie, notre peur de la pauvreté, de la guerre, du malheur, nous attirent précisément maladie, pauvreté, guerre, malheur, peut affoler ceux qui n’ont pas encore acquis la maîtrise d’eux-mêmes. Cent fois par jour, ils se surprennent en train de créer ce qu’ils redoutent, cent fois par jour, ils construisent les murailles du doute entre eux et ce qu’ils désirent : cent fois par jour, ils refusent le bonheur, et resserrent autour d’eux le cercle des limitations. Pour peu qu’ils aient déjà vu se manifester les effets de la pensée créatrice, les voilà tremblants.

Qu’ils ne s’alarment point. On a souvent comparé notre cerveau à un appareil photographique : il reçoit des images qui s’impriment en lui : ces images intérieures sont, en somme, ce qu’est, pour un appareil photographique, l’objet à photographier. Mais pour qu’un appareil enregistre, il faut le charger d’une pellicule sensible, se placer devant le modèle : « Souriez » et faire jouer le déclic de l’obturateur : « Merci ». Ce sont là des opérations volontaires.

Il en est de même de nos pensées : elles ne manifesteront leur puissance créatrice que si nous sommes chargés de la foi des réalisations, et si nous permettons à la pensée qui se présente à nous de s’enregistrer dans notre subconscience et notre conscience en faisant jouer le déclic de l’acceptation. La pensée négative que vous repoussez immédiatement n’accomplit pas son œuvre destructrice. C’est pourquoi il est nécessaire, alors qu’on n’a pas encore pris l’habitude de la pensée positive, de repousser obstinément les pensées pernicieuses qui nous assaillent. Pardonnez-vous vos pensées d’erreur, de même que vous pardonnez celles de vos frères, NON PAS SEPT FOIS, MAIS SEPTANTE FOIS SEPT FOIS, sans vous décourager ni vous exaspérer contre vous-même, à condition seulement d’opérer immédiatement la transmutation.

Cela se résume en cette phrase d’un maître de l’Inde à son disciple : «  Nous ne pouvons pas empêcher les oiseaux de voler au-dessus de notre tête, mais nous pouvons les empêcher de faire leur nid dans nos cheveux !!... »

 

Application : Vous n’en êtes peut-être pas au point où vous empêcherez une pensées de malheur ou de pénurie de voler au-dessus de votre tête, mais dites-lui : « Oiseau, tu ne feras pas ton nid dans mes cheveux… » et Chassez-la !!

 

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Branchez-vous sur les ondes du Bonheur !!

 

Pensez-vous qu’il y a seulement cent ans on eût cru aisément qu’il suffirait un jour de tourner un bouton sur une petite boîte pour entendre à Paris une romance chantée à New York ou à Moscou ?

 

On peut comparer notre cerveau à un appareil de TSF infiniment plus perfectionné que tous ceux que nous connaissons, infiniment plus sensible et plus puissant. Or, lorsqu’à la radio vous voulez entendre de la musique de danse, vous ne prenez pas le poste qui émet une marche funèbre. Et pourtant, la plupart des hommes et des femmes branchent en permanence leur pensée sur des ondes négatives de ruine, de deuil, de maladie, de malheur, et s’étonnent de ne pas recevoir une émission positive et joyeuse.

Il n’est pas un être humain, à l’époque actuelle, qui ne soit en proie à d’innombrables difficultés : et nos difficultés personnelles ne sont rien en comparaison du désarroi universel, des menaces qui pèsent sur l’humanité tout entière. Cette situation a un avantage : elle est celle du nageur qui touchant le fond de la mer donne un vigoureux coup de pied pour remonter à la surface. Peut-être faut-il avoir atteint le fond de la détresse pour vouloir enfin passionnément en sortir.

C’est ce que vous allez faire. Comment ? En prenant la décision sans réplique de changer toutes vos habitudes de pensée et de parole : de négatives, pensées et paroles vont devenir positives : de destructives, pensées et paroles vont devenir constructives.

A ce prix vous obtiendrez la paix intérieure et tout ce qui conditionne le bonheur : vous rayonnerez la paix et le bonheur autour de vous.

Cela ne se fera pas en un jour, car vous avez des centaines d’habitudes nouvelles à acquérir. Mais apprend-on en un jour à parler une langue étrangère ou à jouer d’un instrument ?

Il est une chose que je puis vous affirmer : si vous vous attachez à opérer en vous cette transformation, vous serez, en quelque temps entièrement transformé, et vous connaîtrez une plénitude de joie dont vous n’avez aucune idée.

 

Application : Aujourd’hui, chaque fois que vous vous surprendrez à nier le bonheur, faites mentalement le geste de tourner le bouton de TSF pur prendre les vibrations heureuses.

L’esprit en vous est l’artisan de votre bonheur.

 

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Travaux pratiques

 

Mais de même qu’on peut lire tous les traités d’équitation sans être jamais un cavalier si on ne monte pas à cheval, on peut lire, annoter, étudier tout ce qui a été écrit sur l’art d’être heureux sans parvenir à un bonheur durable, si on n’en pratique pas obstinément et QUOTIDIENNEMENT les lois. Nous devons les assimiler au point qu’elles deviennent notre seconde nature.

Tant que vous ne réprimerez pas vos mouvements d’humeur ou d’anxiété, tant que vous persisterez à dénigrer, à détester, tant que vous vous permettrez d’avoir peur des maladies ou du lendemain, tant que vous ne chasserez pas le doute de vous-même, vous ne ferez pas de progrès. Eh quoi ? Lorsque nous admirons un jardin, nous savons que les mauvaises herbes y poussent comme partout ailleurs, mais on les arrache au lieu de les laisser pousser.

Dans toutes les connaissances que vous avez acquises, la pratique a eu tôt fait de vous libérer de toute gaucherie. Quel polyglotte pense aux règles grammaticales lorsqu’il parle une langue étrangère ? Quel pianiste pense à ses doigts, aux notes ? Croyez-moi, le jour viendra où vous serez heureux sans avoir à vous rappeler les lois du bonheur, vous les appliquez sans même y songer, elles seront devenues votre caractère même : C’est en forgeant….etc

 

Application. De même q u’un violoniste accorde plusieurs fois son violon pendant u concert, remettez-vous mentalement au diapason du bonheur chaque fois que vous vous en écartez. Et faite des exercices. Je connais une personne qui a acquis la maîtrise de ses pensées en réprimant tous les mouvements de colère qui lui étaient habituels. Une autre, en refrénant ses mots d’esprit caustiques. Une troisième en s’interdisant à jamais de se plaindre.

Votre vie changera lorsqu’on pourra vous dire : « Comme vous avez changé ! »